Danser et dessiner la musique ne font qu'un.

La musique, dansante je précise, est le moteur depuis l'origine de ma vocation créative. Bouger, ne serait-ce que la main désormais et alors l'aventure peut commencer.

 Mes sources actuelles pour ne cesser de découvrir les nouveautés, grâce à des animateurs passionnés: Pour le rock, l'émission du dimanche "Kool Strings" de 18h à 20h sur la radio universitaire liégeoise 48.FM suivie jusqu'à 22h de l'émission "Substance" plus variée, qualité garantie, Kerosene, le jeudi soir from Rennes et aussi un podscast bimensuel de Bayonne "Noise r'us", belle ambiance, 

et un puits de découvertes de plus de 20 ans de podcasts, j'ai nommé "Tormentor Show" sur Radio Libertaire. Une remontée de musiques engagées depuis les 80's.

J'ai un peu évolué depuis le "Salut les copains" de mon enfance :) quoique je reste attaché au tube façon 60's qui me fait bondir, danser pour me lancer. Ensuite, je privilégie des morceaux longs ou des live. 

J'aime avant tout découvrir, être surpris, entraîné dans un univers qui me prend aux tripes et puise dans tous les styles et époques selon l'état d'esprit du jour.

HISTORIQUE

La musique du film "Le 3ème homme"

Né début 1950, on m'a raconté que j'amusais la famille quand ils passaient cette musique.

Immanquablement, je me mettais à danser sur ma chaise de bébé. Une vocation à priori lorsque je me mis à pleurer et à refuser de manger pendant 2 jours lors de la vente du piano familial. J'avais 5 ans. On me promit d'en racheter un l'année suivante. Promesse oubliée. Il en résultera non un musicien mais un FAN.


Le Pop Club de José Arthur

Au début des 60's nous fûmes saturés par l'émission "Salut les copains et son magazine.
Je ne réalisais qu'en 1965 que les yéyés ne faisaient que reprendre des musiques américaines et anglaises en y collant des paroles en français. La même année apparaissait sur France Inter l'émission "Le Pop Club" de José Arthur démarrant et concluant chaque heure d'émission par le disque pop de la semaine. Avec quelques complices de l'internat, nous étions équipés de petits transistors avec écouteurs. La passion pour le rock et les musiques était née et ne devait jamais s'arrêter.


Mon 1er 45 tours acheté fut "Gloria" des THEM (Van Morrison) et mon 1er 33 "Aftermath"  des STONES. J'obtins le  "Revolver" des Beatles en import à Lido Musique à  Paris l'été 66 et rentrais tout fier dans ma province car à l'époque il fallait compter un bon mois avant d'y trouver un disque qu'on entendait à  la radio. Nous disposions d'un tourne-disques avec un noyau central  pour y poser une douzaine de 45t, ce qui était idéal pour alterner slows et jerks dans les boums. Les "tubes" défilaient... à chacun de ramener ses dernières trouvailles. Kinks, Who, Procul Harum, Troggs, Animals, Donovan, Cream, Four Tops, Hollies, Beach Boys, Mama's and Papas pour n'en citer que quelques-uns. 

My 60's. sur Spotify.

Et moi de danser à en perdre haleine. Un ami de l'époque m'a relaté une anecdote qui l'avait marqué : La réflexion d'une jeune fille me  regardant danser "on dirait qu'il dessine". Un mouvement des bras qui devait demeurer en se prolongeant jusqu'à la main et au crayon.  Je ne me  doutais pas de ce qui m'attendait.                             

Anecdote: Eté 66, séjour linguistique dans une famille allemande, je sympathise avec des jeunes aux discothèques autrement fournies que nous grâce aux soldats américains en Allemagne. L'année suivante - 67, invité par un de ces amis, un moment seul dans sa chambre, je choisis un 45t et comme à mon habitude, je remets le saphir au début encore et encore, tant le morceau m'enflamme, jusqu'à ce que sa mère vienne me supplier d'arrêter. "LSD" des Pretty Things. Je n'avais aucune idée du sens de ces 3 lettres. Seul le rythme me bouleversait, d'autant plus que je n'ai pas fait d'anglais. 

1967-8

Frontalier allemand, un ami un peu plus âgé travaillait en Allemagne et un samedi soir, il apporta 2 nouveaux LP, "Are you experienced" Jimi Hendrix et "The Piper At The Gates Of Dawn" le premier Pink Floyd. (Passion de courte durée pour ces derniers, une fois l'influence de Syd Barrett disparue).

 Là, notre monde bascule. Cet ami dansait vraiment bien et il m'apprit un exercice impressionnant : sauter en l'air et atterrir sur les genoux sans  se faire mal (sur l'intérieur des genoux). Mai 1968 en province, aucune répercussion des évènements à Paris, ç'était la fête en alternance d'une cave à un grenier. A qui ramènerait le nouveau tube de la soirée. Canned Heat "On the road again", Scott Mc Kenzie, l'opportuniste d'un tube" "If you're going to San Francisco", rêve d'évasion qui se concrétisera l'année suivante.

1969-70

Lauréat de la bourse Zellidja, pour un voyage, j'avais choisi de tourner le dos aux plages bondées. Le thème: "Comparer la pêche artisanale des lapons finlandais, communication difficile en fait, à la pêche industrielle à Hammerfest en Norvège". Juillet 69, je suis sur un chalutier "Findus"au Nord du Cap Nord, on regarde à la télé le premier pas sur la lune. 7000 kilomètres en stop avec les 500 francs de la Bourse en poche, ma tente et le soleil de minuit et au retour en stop, l'idée de faire des dessins à la craie sur le trottoir sans encore imaginer la suite. L'esprit d'aventure était né. 

Je reviendrai l'année suivante, en Finlande, librement. Les premiers routards, DJ dans une discothèque, la suite en Angleterre et aussi en Allemagne où les appelés américains stationnent par centaines de mille apportant le flower power dans les festivals.

Les 70's

Les festivals, j'ai raté l'Ile de Wight mais lot de consolation en 71 à Weeley en GB, Germersheim en Allemagne, festival organisé par les soldats américains, et de multiples concerts dans les villes voisines, Sarrebrück, Mannheim .... King Crimson, Ten Years After, Caravan, Neu! (le concert le plus marquant), Uriah Heep, The Who, Jethro Tull, Alice Cooper, Rory Gallagher, Van Der Graaf Generator, Mott The Hoople, Genesis avec Peter Gabriel, Julie Driscoll, Renaissance, Fleetwood Mac, Rod Stewart, Deep Purple, Kinks, Family, Spencer Davis, Country Joe, Wishbone Ash, Amon Düül, ... la musique dite progressive bien heureusement explosée par le punk. Un dernier concert marquant en 78, Suicide, Alan Vega, un bon coup de pied qui m'envoie direct pour un long séjour à Ibiza, à fond la disco. Et là, j'ai dansé tout en réalisant la vue cavalière de la vieille ville,  jusqu'à tomber. Je ne découvrirai vraiment toute l'étendue du punk qu'au début des 10's, grâce aux téléchargements, l'énergie pour les grandes toiles à l'aérographe.

Les 80's

1983. Après un long vol plané, atterrissage en douceur à la montagne, Thonon les Bains, la Suisse. Avec 3-4 années de discothèques, disco partout, la première K7 qui m'interpelle "Orchestre Rouge", puis découverte de la new wave, Cure bien sûr, vu en 86 à Grenoble, un peu tard, déçu. Décalé? L'uniforme noir gothic du moment, oui un peu. "Il ne ressemble à rien" ai-je entendu un jour dans mon dos de leur part.

Les Cramps, Sparks, Nick Cave, Prefab Sprout, ..... Killing Joke, Sisters of Mercy, Alien Sex Fiend, Bauhaus, Gang of four, Devo...

 mes 80's 

 

Les 90's

Toulouse, Radio FMR, la radio qui effraie le maire ;)

Bernard Lenoir, peu de souvenirs, l'indie pop bof, puis India is great. Hiver 95-96, India and Népal. 6 mois, emporté par le flot et la musique, dans les temples, en concert, et partout. 

Dans le Sud, la musique carnatique, un peu difficile d'accès, les musiciens jouent et improvisent ensemble, selon des formules mathématiques. Etonnant. Les ragas, dans le Nord,  démarrent tout doux et accélèrent jusqu'au tourbillon. Au retour, les dernières roupies devinrent 50 K7 environ. Le rythme des premières peintures avant de se reconnecter aux musiques du moment. 

Un magasin vinyl survivait au cd, Sneakers à Chalon et sa deejay Chantal aux commandes. La première fois, fauché fauché, après avoir rêvé sur les disques, je choisis un magazine Punk avec un cd pour 10F. Elle m'interpelle, étonnée vu mon âge "vous savez ce que c'est?" "Oui, du punk". 

Puis rapidement, ouverture à des musiques expérimentales électroniques qui vont m'emporter dans la décennie suivante. Inauguration au Festival Musiques Ultimes à Nevers en 98.

Les 00's

1998-2002 Première et grande production de peinture après 25 ans de dessin, exposée à Paris où je me régale à chaque voyage chez les disquaires.  La découverte  marquante pour 10 ans fut le label allemand "Raster Noton". Une passion absolue, j'avais la totalité de leurs 100 premières sorties, passion qui me devint inécoutable du jour au lendemain en 2010. Un nouveau cycle, le "Toutélié" à l'aérographe démarrait et un retour approfondi sur l'histoire du blues, du rock et du punk surtout, californien en particulier, donnèrent le rythme pour la réalisation des grandes toiles à l'aérographe de 2010 à 2019.

Depuis 2020, le retour à la précision du dessin plumes encre de Chine sur papier exige des playlists sans cesse renouvelées selon les recherches graphiques en cours.

Ci-dessous ma discothèque Bandcamp .